Lorsqu’il s’agit de donner l’exemple au niveau mondial en matière d’initiatives de développement durable, les villes canadiennes sont reconnues pour leurs performances. Dans une interview accordée au magazine Constructing a Sustainable Future de Saint-Gobain, George Benson, directeur principal de la transformation économique à Commission économique de Vancouver (VEC), a expliqué comment Vancouver est devenue une ville durable exemplaire et comment son exemple peut être reproduit dans le monde entier. Benson a expliqué que l’un des principaux facteurs contribuant à la réputation de durabilité de Vancouver est l’attitude générale de la province en matière de connexion avec la nature et de vision politique. La première taxe carbone nord-américaine a été instaurée en Colombie-Britannique, ce qui reflète cette propension à la durabilité.

En 2010, le gouvernement de la ville de Vancouver a adopté le plan d’action Greenest City 2020 (GCAP). Cette initiative d’une décennie visant à faire de Vancouver la ville la plus verte du monde où il fait bon vivre, travailler et se divertir est ce que Benson considère comme la force motrice de la nouvelle durabilité. Benson note en particulier les résultats ultimes « liés aux objectifs économiques du plan, qui visaient un doublement des emplois verts. Avec une hausse de 87 % en dix ans, les résultats ont dépassé nos attentes. »

Benson a également souligné l’objectif du GCAP d’augmenter le nombre d’entreprises impliquées dans le développement durable, qui est passé de 5 % à plus de 20 % : « Ces entreprises plus vertes se retrouvent en grande partie dans la construction de bâtiments, avec un objectif de réduction de l’empreinte carbone et des consommations énergétiques. Leurs efforts incluent la gestion durable des matériaux, la promotion du recyclage, l’agriculture urbaine…» Benson a mentionné le coût social du carbone récemment mis au point, qui influe grandement sur la manière dont les gestionnaires de projets considèrent le carbone incorporé dans leurs projets les plus récents.

En fin de compte, c’est la nature passionnante de la construction durable qui permet à Benson d’espérer de nouvelles innovations à Vancouver : « Nous avons toutefois constaté une diminution de 81 % des émissions, ce qui nous permet d’affirmer que tous les bâtiments édifiés à l’avenir seront neutres en carbone. » L’attitude sociale générale à l’égard de la durabilité est essentielle pour maintenir des progrès efficaces. Comme le dit Benson, « c’est l’alliance entre l’innovation et les actes de la vie quotidienne qui fonde l’économie verte. »

Vancouver n’est pas la seule ville canadienne à donner l’exemple en matière de développement durable. Le magazine Boardroom a également mis en avant Halifax et Montréal en tant que villes phares de l’infrastructure canadienne des technologies propres. L’article mentionne la présence établie du Canada sur la liste 2022 Global Cleantech 100 des entreprises de technologies vertes les plus innovantes au monde – en 2023, cette forte représentation canadienne s’est poursuivie, avec 12 entreprises canadiennes figurant sur la liste.

L’article note que les entreprises de technologies propres affluent dans ces villes canadiennes. À Vancouver, plus de 200 entreprises de technologies propres emploient plus de 3 500 personnes. Quant à Halifax, elle est « l’une des seize destinations canadiennes à participer à l’indice GDS dans le cadre du plan de durabilité des événements commerciaux canadiens. »

Boardroom Magazine souligne tout particulièrement l’écosystème universitaire qui contribue à l’économie durable à Montréal : « La ville abrite des instituts de recherche et des organisations phénoménales – comme le Centre d’innovation en stockage et conversion de l’énergie de McGill – qui se concentrent spécifiquement sur l’innovation, ainsi que des entreprises de pointe comme CarbiCrete. Cette entreprise de technologie d’élimination du carbone vise à contribuer à la réduction des émissions de gaz à effet de serre en remplaçant le ciment comme ingrédient de liaison dans les produits en béton préfabriqué, en injectant du CO2 dans le béton frais pour lui donner de la résistance, tout en séquestrant le CO2 de façon permanente. »

CarbiCrete, une jeune entreprise montréalaise, est l’un des chefs de file canadiens en matière de technologies propres. Inscrit à deux reprises au Global Cleantech 100, le processus innovant de CarbiCrete vise à décarboniser le secteur très polluant de la construction. Le béton est le matériau artificiel le plus utilisé sur Terre, mais la production de son principal ingrédient, le ciment, est responsable de près de 8 % des émissions mondiales chaque année. Cela s’explique par le fait que le ciment est produit dans un four alimenté par des combustibles fossiles.

Le processus CarbiCrete remplace le ciment par du laitier d’acier, un sous-produit industriel, et durcit ce béton de laitier d’acier avec du CO2, transformant le produit final en un puits de carbone net. Avec d’autres villes canadiennes pionnières comme Halifax et Vancouver, Montréal accueille des entreprises de technologies propres durables comme CarbiCrete, qui changent la donne en matière d’innovation mondiale.

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