Lorsqu’il s’agit de quantifier les émissions de gaz à effet de serre (GES) et leurs effets sur notre société moderne, il peut être difficile de trouver une mesure qui exprime avec précision le coût de ces émissions. En 2008, à la suite d’un procès intenté par le Centre pour la diversité biologique concernant les nouvelles normes d’économie de carburant, le gouvernement des États-Unis a chargé le ministère des transports de produire une estimation de la valeur monétaire des effets nets (dommages et bénéfices) des émissions de carbone. Afin d’aider les décideurs politiques à attribuer une valeur monétaire au changement climatique, un groupe interinstitutionnel américain a mis au point la mesure du coût social du carbone (CSC) en 2009.

Le coût social du carbone représente les dommages économiques résultant de l’émission d’une tonne supplémentaire de dioxyde de carbone dans l’atmosphère. Comme l’explique l’initiative « Resources for the Future Social Cost of Carbon », le coût social du carbone est calculé à l’aide de modèles informatiques spécialisés qui prévoient les émissions futures, modélisent les réactions climatiques futures, évaluent l’impact économique des émissions futures sur l’économie et agrègent cet impact économique en termes de dollars d’aujourd’hui. Les objectifs mondiaux en matière d’émissions ayant évolué à la lumière de l’accord de Paris et de la limite de 1,5 °C fixée pour le réchauffement de la planète, le CSC a lui aussi connu des fluctuations depuis sa création.

En 2017, le groupe de travail interagences chargé d’élaborer le CSC a été dissous. Lorsqu’il s’est réuni à nouveau en 2021, le président américain Biden a chargé le groupe d’actualiser la CSC en vue d’une norme pour 2022. À l’heure actuelle, la valeur de la CSC est d’environ 51 dollars américains par tonne d’émissions de CO2, contre 43 dollars la tonne en 2008 et 3 à 5 dollars la tonne en 2017. Depuis son élaboration initiale, la CSC a été promulguée aux États-Unis au niveau fédéral et au niveau des États, et a été adaptée par le gouvernement canadien pour tenir compte des émissions canadiennes en termes de valeur monétaire. Au niveau fédéral, tant aux États-Unis qu’au Canada, la CSC influe sur les politiques relatives aux limites d’émissions, aux taxes sur le carbone et au soutien des énergies renouvelables.

Depuis son rétablissement en 2021, certains groupes de défense de l’environnement ont critiqué la CSC, estimant qu’il s’agissait d’une mesure inefficace et qu’elle devrait être augmentée en fonction d’objectifs plus ambitieux en matière de réduction des émissions. Ces critiques appellent souvent à une réévaluation du « taux d’actualisation » fédéral, c’est-à-dire le taux auquel la société est prête à échanger des avantages présents contre des avantages futurs. Comme l’indique Columbia Climate, « un taux d’actualisation élevé implique une plus grande valorisation de l’argent en main, et de dépenser moins aujourd’hui pour permettre aux générations futures de supporter une plus grande partie des coûts; un taux d’actualisation faible indique une volonté de dépenser plus aujourd’hui pour protéger les générations futures. »

En novembre 2022, l’Agence américaine de protection de l’environnement (EPA) a proposé que le CCS passe de 51 dollars américains par tonne de CO2 à 190 dollars, soit une multiplication par près de quatre, citant « les maladies et décès futurs dus aux vagues de chaleur, la pollution par les petites particules, les catastrophes naturelles accentuées par le climat, les dommages matériels, les réductions de la production agricole, les perturbations des systèmes énergétiques, les conflits violents prévus et les migrations de masse. » Cet appel à une augmentation de la CSC a été repris en février 2023 dans une lettre ouverte signée par plus de 400 membres de l’Union of Concerned Scientists.

Chez CarbiCrete, l’idée que nous devons agir maintenant pour protéger les générations futures se retrouve dans nos solutions technologiques au problème de la pollution dans nos infrastructures. Le béton est le matériau le plus utilisé par l’homme sur Terre, mais la production de ciment, son principal ingrédient actif, est responsable d’environ 8 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Le procédé CarbiCrete n’utilise pas de ciment et le remplace dans le mélange de béton par un sous-produit industriel, le laitier d’acier. En s’engageant dans l’économie circulaire par la valorisation des déchets, CarbiCrete ajoute une nouvelle forme de responsabilité sociale au développement de notre environnement bâti.

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