Pour contribuer à la lutte contre la crise climatique croissante, de nombreuses entreprises et particuliers prennent des mesures pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre (GES). Ce processus commence par la mesure des émissions actuelles et l’élaboration d’une base de référence complète, puis par la recherche d’améliorations et la mise en œuvre de changements positifs. Afin de mesurer avec précision les émissions de GES et de créer un plan d’action pratique, il est utile de répartir les émissions entre les scopes 1, 2 et 3, classés selon qu’ils résultent directement ou indirectement des opérations et des activités de l’entreprise.
Ce système a été mis au point dans le cadre des normes d’entreprise du protocole sur les gaz à effet de serre, publiées pour la première fois en 2001 et révisées à la suite de l’actualisation des meilleures pratiques. En délimitant les émissions en fonction de l’endroit où elles se produisent, ce système permet aux entreprises d’élaborer facilement un plan d’action.
Les émissions de scope 1 sont également appelées émissions directes. Ces émissions proviennent de la combustion directe de pétrole ou de gaz pour le chauffage des bâtiments ou le fonctionnement d’autres actifs appartenant à l’entreprise, tels que les véhicules à essence. Les émissions scope 1 comprennent également les émissions liées au traitement physique ou chimique, comme les émissions liées au processus de fabrication du ciment.
La réduction des émissions scope 1 consiste souvent à adopter des habitudes moins émissives, par exemple en modifiant les itinéraires des véhicules de l’entreprise ou en mettant en place un système de covoiturage afin de réduire le kilométrage total. Ces émissions étant faciles à identifier et à mesurer, la gestion des émissions scope 1 est un excellent moyen de s’engager sur la voie de la durabilité.
Les émissions scope 2, également appelées émissions indirectes, sont celles associées à la production d’énergie achetée, comme la vapeur ou l’électricité. Bien qu’elles relèvent toujours de la responsabilité de l’entreprise, les émissions scope 2 se produisent physiquement dans une installation de production d’électricité détenue ou exploitée par un service public.
Bien qu’elles soient « indirectes », les émissions scope 2 peuvent être réduites par des actions directes : par exemple, consommer moins d’électricité entraînera une nette réduction des émissions scope 2. Les modifications de l’efficacité énergétique, comme la mise en œuvre de nouvelles technologies dans les immeubles de bureaux ou l’installation de variateurs de lumière ou de minuteries, peuvent également contribuer à réduire les émissions scope 2 — sans parler de l’encouragement des employés à développer des habitudes respectueuses de l’environnement, comme l’extinction des lumières lorsqu’une salle n’est pas utilisée.
Les émissions scope 3 sont à la fois les plus importantes et les plus complexes des trois catégories. Les émissions scope 3 peuvent représenter plus de 70 % de l’empreinte environnementale organisationnelle d’une entreprise et sont associées aux activités en amont et en aval de la chaîne de valeur d’un individu ou d’une entreprise.
Le Climate Sustainability Hub du MIT a publié un guide pour mesurer les émissions de scope 3 du ciment et du béton, en se concentrant sur les façons dont le cycle de vie d’un bâtiment peut correspondre à ces matériaux essentiels. Le rapport affirme que « la majorité des émissions du cycle de vie des bâtiments proviennent des étapes de construction, d’utilisation et de fin de vie qui ont lieu bien après l’étape de production du matériau. »
Les entreprises peuvent utiliser la norme de la chaîne de valeur du protocole sur les gaz à effet de serre pour les guider dans l’identification et la mesure des émissions de scope 3. Pour les producteurs de béton, les émissions de scope 3 sont extrêmement importantes et se composent en grande partie des émissions liées au ciment.
Chez CarbiCrete, notre approche de la réduction des émissions couvre les trois domaines. En interne, CarbiCrete quantifie les émissions scope 1 et 2 et met en œuvre des stratégies pour réduire les émissions directes et indirectes en développant des habitudes d’entreprise respectueuses de l’environnement. La technologie CarbiCrete elle-même offre une excellente opportunité de réduire les émissions industrielles de scope 3, une solution très attendue par l’industrie du béton.
Le processus CarbiCrete s’attaque à une source majeure d’émissions de scope 3 en amont pour les fabricants de béton en permettant la production de béton sans utiliser de ciment. La scorie d’acier, l’ingrédient pas si secret de CarbiCrete, est un sous-produit de la production d’acier. En offrant un moyen de valoriser ce déchet, CarbiCrete peut contribuer à réduire les émissions de transport, de traitement et de fin de vie en aval pour les producteurs d’acier. Grâce au développement et à l’adoption continus de la technologie CarbiCrete, les émissions peuvent être réduites dans l’ensemble de l’industrie de la construction.