Pour répondre à la demande croissante de logements et d’infrastructures, le Canada aura besoin d’environ 5,8 millions de nouvelles maisons d’ici 2030, ce qui représente une augmentation stupéfiante de 40 %. Les concepteurs de bâtiments sont soumis à une pression croissante pour limiter les émissions de GES associées à leurs projets de construction, alors que les engagements fédéraux en matière de réduction des émissions s’accélèrent. L’un des moyens de normaliser la réduction du carbone intrinsèque associé aux nouveaux développements consiste à adopter des politiques telles que la Norme verte de Toronto ; un cadre guidant le développement de bâtiments résilients et décarbonés pour la grande métropole canadienne.

Au Canada, la Norme verte de Toronto représente à la fois un modèle et une approche proactive pour atteindre la mission de Toronto, qui est de parvenir à une consommation nette zéro d’ici 2040, grâce à des exigences strictes pour les nouveaux bâtiments en ce qui concerne les matériaux, l’utilisation de l’eau et l’énergie. À l’heure actuelle, la Norme verte de Toronto permet la réduction d’un volume exceptionnel de 15 000 tonnes de CO2e par an.

La Norme verte de Toronto a été introduite pour la première fois en 2006 et a depuis évolué en quatre versions, la plus récente ayant été lancée en 2022. Impactant à la fois les nouveaux développements appartenant à la ville et les développements privés, la Norme verte de Toronto fonctionne comme un système de niveaux dans lequel les mesures de performance de niveau 1 sont obligatoires tandis que les niveaux 2 à 4 sont des normes volontaires de niveau supérieur. Les concepteurs de bâtiments peuvent obtenir des incitations financières en cherchant à obtenir l’approbation de la Norme verte de Toronto dans le cadre du « Programme de remboursement des redevances d’aménagement » qui prévoit des taux de remboursement croissants pour chaque niveau de la Norme verte qui est respecté au-delà du niveau 1.

L’un des principaux moyens d’atteindre les niveaux 2 à 4 consiste à limiter les émissions de carbone intrinsèque d’un bâtiment. Dans la Norme verte de Toronto v4, l’intensité du carbone intrinsèque doit rester inférieure à 350 kg CO2e par m2 pour les « bâtiments résidentiels et non résidentiels de moyenne à grande hauteur », ce qui est obligatoire pour les nouveaux bâtiments appartenant à la ville et facultatif pour les bâtiments privés qui souhaitent atteindre le niveau 2 de la norme. Les « bâtiments résidentiels de faible hauteur » doivent respecter une limite plus stricte de 250 kg d’équivalent CO2 par m2 pour atteindre le même niveau 2. Dans les deux cas, une évaluation des émissions provenant des matériaux de construction doit être réalisée et des alternatives de matériaux à faible teneur en carbone doivent être envisagées.

Le Conseil du bâtiment durable de Canada considère les matériaux de construction à forte consommation, tels que le béton et l’acier, comme les principaux facteurs du carbone intrinsèque global d’un bâtiment, ce qui en fait des points de départ essentiels pour la réduction du carbone intrinsèque. Les professionnels de la conception et de la construction de bâtiments se tournent donc vers des solutions durables, comme la technologie du béton CarbiCrete, pour faciliter le respect des exigences de la Norme verte de Toronto et d’autres certifications de bâtiments verts.

La technologie CarbiCrete permet aux fabricants de béton de produire des produits de maçonnerie en béton 100 % sans ciment. En remplaçant le ciment, qui est responsable de 88 % du carbone intrinsèque du béton conventionnel, les produits CarbiCrete contribuent de manière significative à la réduction du carbone intrinsèque d’un projet et à l’obtention de certifications de bâtiments verts, telles que la Norme verte de Toronto. La technologie CarbiCrete élimine également les émissions historiques pendant le durcissement, ce qui constitue la solution la plus complète pour une industrie notoirement à forte intensité d’émissions.

L’engagement continu de Toronto en faveur de la construction verte représente un modèle reproductible pour les grandes métropoles canadiennes afin de décarboniser leurs activités de construction et de contribuer à l’objectif zéro émission par le biais de la construction. Les mises à jour de la Norme verte de Toronto devraient être actives en 2025, apportant avec elles à la fois optimisme et réglementation plus stricte pour un environnement bâti plus vert.

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